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KIC - Authentik

Aimé Matamba est un jeune entrepreneur congolais de 33 ans qui parle couramment le français, l’anglais, le swahili et le tshiluba. Il a obtenu son Bachelor en génie civil à Cape Peninsula University of Technology (CPUT) et son Master en Gestion D’entreprise (MBA) à Frankfurt School of Finance and Management.

Il a obtenu le deuxième prix et figure ainsi parmi les 3 gagnants de la 1ere édition de Kinshasa Innovation Center (KIC), programme d’incubation et de renforcement des capacités, organisé par la Chambre de Commerce Suisse-RD Congo, en partenariat avec l’Ambassade de Suisse à Kinshasa, l’université de Kinshasa et l’université de Genève.


Son projet, AUTHENTIC, vise à mettre en place une entreprise spécialisée dans la vérification et la contre vérification de documents officiels. L’offre qu’il propose s’entendra aux vérifications des cursus académiques ainsi qu’à l’expérience professionnelle des candidats pour ne citer que ces exemples. Il a donc obtenu sa place bien méritée sur le podium et a obtenu les encouragements du jury. D’ailleurs, ce n’est pas la première que son projet retient l’attention, en effet, Aimé a été sélectionné parmi les gagnants d’un concours organisé par l’Ambassade des Pays-Bas et sa candidature a également été retenue l’an dernier pour le programme d’entrepreneuriat de Tony Elumelu Foundation #TEF.


Notre lauréat a une grande passion pour la gestion de projet, toutefois, il nous confie que rien ne le prédestinait à devenir entrepreneur, bien au contraire. Sa famille ayant eu une très mauvaise expérience dans ce domaine lui a conseillé d’emprunter un chemin plus classique, c’est-à-dire, de faire des études et de trouver un emploi.


Son goût pour l’entrepreneuriat s’est tout d’abord développé à travers ses différentes expériences professionnelles, notamment celle de Consultant et Ingénieur commercial, puis il s’est confirmé lors de son séjour d’étude à Cape Town en 2013.

Il y a travaillé comme consultant dans un bureau d’étude et alors qu’il devait faire une vérification de ses documents afin de rejoindre une corporation d’ingénieurs, il s’est retrouvé bloqué dans ce processus car il n’y avait pas de possibilité assez fiable, selon le bureau d’étude, de vérifier les documents qu’il avait fourni. Cette expérience a été un élément déclencheur pour lancer son projet, qu’il avait déjà en tête depuis un certain temps, mais qu’il n’était pas encore prêt à mettre en place. C’est donc en 2018, de retour en RDC et bien décidé à aller de l’avant, qu’il lance son projet Authentik.



Deux ans plus tard, il est l’un des 3 gagnants de la 1ère édition du KIC !


Il partage d’ailleurs avec nous une petite anecdote à ce sujet: Le jour de la cérémonie de clôture du KIC, il tenait absolument à arriver à l’heure et éviter les embouteillages. Il décida alors de s’y rendre en moto mais malheureusement, il a eu un léger accident durant le trajet. Cela ne l’a pourtant pas découragé. Il décida tout de même de se relever et de reprendre la route en moto. Il arriva tout juste à temps pour pouvoir faire la présentation devant le jury et quelques heures plus tard apprendre qu’il fait partie des 3 gagnants.



Pourquoi le KIC ?


Participer au KIC était une évidence pour Aimé. Selon lui, il est bénéfique de passer par une phase d’incubation, principalement pour le gain de connaissance, l’accompagnement par des experts mais aussi pour les opportunités de networking. Le KIC offrait justement toutes ces possibilités.

À présent, lui et son équipe (de 4 personnes) souhaiteraient dans un premier temps avoir un bureau à Kinshasa et ensuite établir progressivement des partenariats locaux (avec les universités, ministères et services de l’état dans les communes et provinces avoisinantes). Ceci dans un but plus global de lutter contre la falsification de documents. Aimé reste motivé malgré les nombreux défis auxquels il fait face. Le fait que son projet ait été retenu pour le KIC et le TEF le pousse à croire qu’il est sur la bonne voie. ‘’ La prochaine fois sera bonne’’ se dit-il pour garder la motivation.


Enfin, ce jeune entrepreneur nous confie que la version romantisée que l’on pourrait avoir de l’entrepreneuriat induit en erreur. Ceux qui pensent que l’aventure sera ‘un long fleuve tranquille’ se trompent. L’entrepreneuriat demande beaucoup d’abnégation et de courage


''Parfois les gens ont des bonnes idées mais se posent beaucoup trop de questions et ces questions deviennent des freins, voire des barrières à la création de projets'' dit-il. ‘’Tant que tu n’as pas essayé, tu ne sauras pas’’.

L’un de ses plus beaux souvenirs au long de son parcours entrepreneurial, reste son expérience avec le KIC.





CCSC - Giselle Van Muller

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